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Tendances marketing en 2026 : Ce qui compte vraiment, ce qui est du bruit, et ce qui va réellement façonner l’industrie

  • Natalia Kaplan
  • il y a 4 heures
  • 7 min de lecture

Parce que certaines tendances méritent d’être mises en lumière, et d’autres méritent qu’on les pousse doucement en bas d’une falaise.


(If you hate reading, jump down to the TL;DR)


Si vous avez travaillé en marketing plus de cinq minutes, vous savez déjà que les tendances apparaissent et disparaissent à une vitesse ridicule. Les danses TikTok émergent, explosent et meurent avant même que votre brief soit approuvé. Les vagues de hype autour de l’IA montent toutes les six semaines. Et la phrase “le comportement des consommateurs est en train de changer” a tellement été utilisée qu’elle ne veut presque plus rien dire.


On dirait que quelqu’un dit “on entre dans un territoire inconnu” à toutes les cinq minutes. Alors prenons une petite minute pour tracer la carte et regarder ce qui s’en vient pour 2026 côté marketing et tendances de marque.


Avant de commencer…


Ce blog a été écrit avec amour : l’amour de l’écriture, l’amour de fouiner pour comprendre ce qui se passe, mais surtout l’amour de la connaissance. Analyser de vraies campagnes, décortiquer des rapports d’industrie, passer au travers des études de cas et observer comment les gens se comportent vraiment, ce n’est pas juste une partie du travail : c’est essentiel pour être de bons marketeurs, même les plus créatifs. Chez On Point Agency, c’est la base de tout. La recherche nourrit la créativité, et la créativité renforce la stratégie.


Alors, sans plus attendre, voici ce que nous pensons qui prendra de l’importance en 2026…


1. L’affichage expérientiel prend des allures de spectacle


L’affichage extérieur n’est plus un simple rectangle statique. C’est une performance, une installation, une expérience physique conçue pour faire arrêter les gens dans la rue.


La campagne de Disney pour Percy Jackson and the Olympians utilisait de l’eau réelle qui coulait sur un panneau d’affichage pour imiter le pouvoir de Poséidon.




Ce genre d’affichage n’est pas une pub. C’est une attraction. Les gens se déplacent pour la voir.

Screenshot of a Reddit page

Selon l’Out of Home Advertising Association of America, l’affichage expérientiel peut générer jusqu’à 48% de rappel en plus que les placements statiques traditionnels.


À retenir : Dans un monde saturé de bruit numérique, l’émerveillement physique est un avantage compétitif.

2. Le “Non-IA” comme stratégie de confiance


On est rendus au point où le public assume que tout est généré par IA à moins qu’on l’informe du contraire. Ironiquement, ça a transformé le contenu fait par des humains en produit de luxe.


L’initiative Aerie Real mise énormément sur la transparence avec des images non retouchées, non filtrées et des méthodes de production clairement humaines.


Screenshot of Aerie's site showcasing that their images are 100% real non-Ai images

L’étude Authenticity in the age of AI d’Adobe montre que “93 % des consommateurs trouvent important de comprendre comment le contenu numérique qu’ils consomment a été créé ou modifié”.

À retenir : Quand tout semble artificiellement parfait, l’authenticité imparfaite ressort du lot.

3. Les micro-influenceurs et micro-communautés prennent le dessus


Le rêve de “l’influenceur au million d'abonnés” vient de frapper un mur. Time Magazine rapporte qu’il existe déjà plus de 39 000 comptes TikTok et 32 800 chaînes YouTube dépassant un million d’abonnés. La rareté n’existe plus.


Ce qui est rare maintenant, c’est la profondeur.


Les micro-influenceurs surpassent constamment les méga-comptes en engagement. Les communautés comme LEGO Ideas, les Nike Run Clubs ou les fandoms sur Discord créent une loyauté qu’aucun panneau publicitaire ne peut acheter. Influencer Marketing Hub a constaté que les micro-créateurs peuvent offrir jusqu’à 60 % plus d’engagement que les macro.


A screenshot of the Lego Ideas page, featuring a pigeon made of legos
Mais les oiseaux sont-ils vraiment réels… qui sait.

À retenir : Oubliez la portée. Cherchez la résonance.

4. Le storytelling guidé par les valeurs sépare les leaders des figurants


Les consommateurs vérifient maintenant l’éthique d’une marque aussi spontanément qu’ils consultent un menu. Les campagnes performatives s’effondrent instantanément, surtout sur des plateformes où dénoncer l’hypocrisie est pratiquement un sport.


Patagonia montre l'exemple avec une transparence constante et des engagements concrets. Pendant ce temps, des marques qui adoptent un logo arc-en-ciel en juin tout en finançant des groupes anti-LGBTQ+ se retrouvent à “trending” pour les mauvaises raisons.


À retenir : Les valeurs ne sont pas une campagne saisonnière. C’est une preuve de caractère.

5. Boucles physique-vers-numérique (storytelling phygital)


Les expériences phygital ne sont plus des expériences “cute” à tester. C’est ce que les gens veulent vraiment. Le public choisit maintenant les marques qui réussissent à lier moments physiques et numériques d’une façon humaine, mémorable et partageable. Et les données sont claires :


  • 91.75% de la Génération Z démontrent un intérêt marqué pour le magasinage en AR

  • 40% des consommateurs sont prêts à payer plus cher pour un produit qu’ils peuvent expérimenter en AR

  • Les détaillants peuvent perdre jusqu’à 30% des ventes s’ils n’ont pas de phygital / omnicanal efficace

  • 65% des consommateurs préfèrent le magasinage phygital aux méthodes traditionnelles


Tout pointe vers la même direction : le futur n’est ni physique, ni numérique. Il est dans l’espace où les deux se rencontrent, là où naissent les meilleurs moments de marque.


À retenir : Une activation physique ne devrait jamais se terminer dans le monde physique.

6. Les marques deviennent des studios de divertissement


On a franchi la ligne entre publicité et divertissement. Les marques créent des films, des séries, des personnages et des arcs narratifs continus.


Red Bull Media House dépasse plusieurs éditeurs traditionnels en nombre de vues. Patagonia Films produit des documentaires complets. L’univers narratif chaotique de Duolingo sur TikTok est devenu un phénomène mondial qui continue d’alimenter la croissance de la marque.


Les audiences préfèrent maintenant les contenus longs, éducatifs ou narratifs plutôt que les publicités express.


À retenir : L’attention se gagne avec des histoires, pas des slogans.

7. La publicité ultra sensorielle


La vue ne suffit plus. Les campagnes commencent à activer l’odorat, le son, la chaleur, la vibration et même des effets cinétiques.


Subway a lancé un panneau “scratch ’n’ sniff” à Londres pour promouvoir un nouveau pain garni de farce pour les Fêtes.


A photo of Subway's new stuffing topped bread OOH where three people are actually scratching it to smell it
Parfait pour les curieux… et les canards.

En 2024, la chaîne britannique Boots a installé plusieurs panneaux avec d’énormes modèles 3D, dont un gigantesque flacon de parfum qui vaporisait réellement du parfum sur les passants.


Boots UK's OOH featuring 3D giant versions of beauty products they sell including a giant perfume bottle that spritzes people as they walk by
Bref, comme la personne trop insistante au rayon beauté du centre d’achats.

Les études en psychologie montrent que les associations sensorielles améliorent le rappel positif et l’expérience de marque.


A photo of an Abercrombie and Fitch store
Je peux pratiquement sentir cette image…

À retenir : Stimulez les sens et on se souviendra de vous.

8. Trop d’automatisation et le déclin du soutien humain


L’automatisation est utile… jusqu’au moment où elle devient un problème. Quiconque a été coincé dans une boucle de chatbot connaît la frustration.


Selon PwC, 55 % des répondants cesseraient d’acheter auprès d’une entreprise après plusieurs mauvaises expériences de service, et 8 % n’ont besoin que d’une seule mauvaise expérience pour abandonner une marque. Si j’entends encore une minute de jazz-pop en attente…


À retenir : L’automatisation doit simplifier l’expérience, pas vous enfermer dedans.

9. La tendance que j’aime le moins : couper les équipes créatives


Certaines entreprises éliminent leurs gestionnaires de réseaux sociaux, traducteurs, illustrateurs et rédacteurs, misant sur l’idée que l’IA va tout remplacer. Les mises à pied se multiplient, et on blâme ouvertement l’IA comme solution moins chère. Ça backfire déjà.


Hootsuite montre un rejet clair du public envers l’“authenticité automatisée”. Leur rapport 2024 indique que 62 % des consommateurs sont moins susceptibles d’interagir avec un contenu s’ils savent qu’il a été créé avec une application d’IA.


"62 % des consommateurs sont moins susceptibles d’interagir avec un contenu s’ils savent qu’il a été créé avec une application d’IA." - Hootsuite Social Trends Report 2024


Et voici l’ironie : pendant que les marques congédient leurs créatifs, les entreprises d’IA les embauchent avec des salaires records. OpenAI, Anthropic et plusieurs autres laboratoires recrutent activement des rédacteurs seniors, stratèges et conteurs pour gérer la tonalité, la nuance, la voix et la communauté. Si l’IA pouvait réellement remplacer la créativité humaine, ces entreprises n’auraient pas besoin d’humains pour que leurs modèles sonnent humains.


C’est le signal que personne ne devrait ignorer. Les experts les plus proches de la technologie connaissent ses limites. L’IA peut exécuter. Elle peut accélérer. Elle peut soutenir. Mais elle ne peut pas créer la texture émotionnelle, l’intuition culturelle, le timing comique ou l’expérience vécue qui rendent la créativité efficace.


Regardez les marques qui dominent la culture Internet : Duolingo, Liquid Death, Ryanair. Leur équipe créative est le produit. Les gens suivent la personnalité derrière la marque, pas la marque elle-même.


La créativité n’est pas une dépense à couper. C’est votre fossé défensif. Confier la connexion humaine à des systèmes non humains, ce n’est pas une stratégie. C’est un drapeau rouge. Et si Skynet devient réel un jour, sachez que ma mort n’était absolument pas un accident, ne les croyez pas.


image of skynet logo with the terminator robot
Ouais, je suis officiellement rendue au stade crème au rétinol avant de me coucher.

À retenir : L’IA est un outil, pas un remplacement. Les leaders seront ceux qui comprennent la différence.

Comment utiliser ces tendances sans perdre votre identité


Les tendances sont des signaux, pas des directives. Vous n’avez pas besoin de toutes les suivre. Vous n’avez pas à en avoir peur. Vous avez seulement besoin de celles qui soutiennent votre identité, votre audience et vos objectifs à long terme.


Chez On Point Agency, on voit les tendances comme des outils. La recherche nourrit la créativité et la créativité renforce la stratégie, mais c’est l’humain qui donne du sens aux deux.


Mot de la fin : Le centre humain de 2026


Le marketing a toujours été une affaire d’humains. Nous sommes des humains qui communiquent avec d’autres humains, qui tentent de susciter la curiosité, créer du sens, bâtir la confiance et nourrir des relations. La technologie peut nous aider à atteindre les gens plus vite et plus intelligemment, mais elle ne remplacera jamais l’ancrage émotionnel et culturel qui rend la communication efficace.


Que 2026 soit l’année de l’authenticité. L’année où l’IA sert d’outil, pas de béquille. L’année où l’on se rappelle que la créativité naît du contexte, de la nuance, de l’humour, de l’empathie et de l’instinct.


Parce que le meilleur marketing repose encore et toujours sur la vérité la plus simple de l’industrie : les gens connectent avec des gens.





TL;DR: Le pense-bête du marketing 2026

Qu’est-ce qui compte vraiment en 2026?

  • Le spectacle est de retour. Si votre affichage extérieur ne fait pas arrêter les gens, lever les yeux ou sortir leur téléphone, ça ne fonctionne pas.

  • L’authenticité est une monnaie. Être clairement « non-IA » devient un avantage de confiance.

  • Micro > méga. Les communautés gagnent sur les grosses audiences.

  • Les valeurs doivent être vécues, pas imprimées sur un tote bag.

  • Le phygital est la nouvelle normalité. Le physique et le numérique ne sont plus séparés.

  • Les marques deviennent des studios de divertissement. L’histoire gagne toujours sur le slogan.

  • Les expériences sensorielles marquent davantage.

  • L’automatisation aide… jusqu’à ce qu’elle n’aide plus. Le support humain reste essentiel.

  • Couper les équipes créatives est une fausse économie. La créativité est votre meilleur avantage.


Et au final : la technologie évolue, mais les humains restent les mêmes. La connexion humaine gagne toujours.


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